
Au Bénin, plus de 60 % des habitants utilisent Internet mobile, selon l’ARCEP (2023). Mais l’usage reste limité pour ceux qui ne maîtrisent ni le français ni l’anglais. Comment apprendre à utiliser un smartphone, faire une recherche en ligne ou envoyer un mail si les consignes sont incomprises ?
La solution : enseigner le numérique en langues locales. Cet article présente des méthodes concrètes, des coûts indicatifs et des exemples africains pour rendre l’alphabétisation numérique accessible à tous.
L’impératif des langues locales dans l’inclusion numérique
Un enjeu socioculturel majeur
L’intégration des langues locales dans l’enseignement du numérique représente bien plus qu’une simple adaptation pédagogique : elle constitue une nécessité sociologique fondamentale pour garantir une véritable inclusion numérique au Bénin. Les statistiques de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique révèlent qu’environ quatre-vingts pour cent des Béninois s’expriment prioritairement en langue locale dans leurs interactions quotidiennes. Cette réalité linguistique détermine largement les modalités d’appropriation des technologies numériques par la population.
Cette prédominance des langues locales dans la communication quotidienne ne traduit pas un rejet des langues officielles, mais reflète plutôt l’enracinement culturel profond et la praticité communicationnelle de ces idiomes dans la vie de tous les jours. Ignorer cette réalité linguistique dans la conception des programmes d’alphabétisation numérique reviendrait à créer une barrière supplémentaire à l’adoption des technologies, particulièrement pour les populations rurales et les personnes âgées.
Faciliter l’appropriation par la compréhension native
L’utilisation des langues maternelles dans l’apprentissage des concepts techniques numériques facilite considérablement leur assimilation et leur mémorisation. Lorsqu’un apprenant comprend immédiatement la signification d’un terme technique parce qu’il est exprimé dans sa langue natale, le processus d’apprentissage se trouve accéléré et approfondi. Cette compréhension intuitive permet de dépasser la simple mémorisation mécanique pour atteindre une réelle appropriation conceptuelle.
La barrière linguistique constitue souvent un frein invisible mais déterminant dans l’adoption du numérique. Nombreux sont ceux qui abandonnent leur apprentissage non pas par manque d’intérêt ou de capacité, mais simplement parce que la terminologie technique leur reste hermétique. En proposant une approche pédagogique ancrée dans les langues locales, on lève cet obstacle et on démocratise véritablement l’accès aux compétences numériques.
Valorisation identitaire et ouverture technologique
L’intégration des langues locales dans l’alphabétisation numérique opère une réconciliation entre tradition culturelle et modernité technologique. Cette approche démontre que l’appropriation des outils numériques n’implique pas nécessairement l’abandon de son patrimoine linguistique et culturel. Au contraire, elle révèle comment les langues locales peuvent servir de pont vers les compétences modernes, créant une synthèse harmonieuse entre identité culturelle et développement technologique.
Cette valorisation des langues locales dans un contexte technologique moderne renforce la confiance des apprenants en leurs capacités et en leur légitimité à s’approprier ces nouveaux outils. Elle contribue également à la préservation et à la vitalité de ces langues en leur donnant une fonctionnalité contemporaine, évitant qu’elles soient perçues comme obsolètes face aux enjeux du monde moderne.
Stratégies pédagogiques pour une formation inclusive
La traduction stratégique des concepts fondamentaux
L’adaptation terminologique constitue le socle de toute approche pédagogique efficace en langues locales. Cette démarche dépasse la simple traduction littérale pour rechercher des équivalences conceptuelles qui préservent le sens tout en s’insérant dans l’univers linguistique et culturel local. La traduction des termes essentiels tels que souris, écran, clic, navigateur ou mot de passe nécessite une réflexion approfondie sur les métaphores et analogies les plus parlantes dans chaque langue.
L’exemple de la traduction de « mot de passe » par gbɔ́kpɔ̀n en fon, signifiant littéralement « protection », illustre parfaitement cette approche conceptuelle. Cette traduction ne se contente pas de transposer phonétiquement le terme français, mais en capture l’essence fonctionnelle dans un terme immédiatement compréhensible et mémorisable pour un locuteur fon. Cette méthode favorise une appropriation plus profonde du concept car elle s’appuie sur une compréhension intuitive de la fonction plutôt que sur une mémorisation mécanique.
La création d’un lexique bilingue constitue un outil pédagogique précieux qui matérialise cette démarche de traduction conceptuelle. Ce lexique, affiché dans les espaces de formation, sert de référence permanente aux apprenants et contribue à standardiser l’usage des termes traduits. Il facilite également la formation des formateurs en leur fournissant un vocabulaire cohérent et validé.
L’approche multimodale : allier visuel et auditif
L’efficacité pédagogique dans l’apprentissage du numérique se trouve considérablement renforcée par l’adoption d’une approche multimodale qui combine supports visuels et audio dans les langues locales. Les vidéos sous-titrées représentent un outil particulièrement puissant car elles permettent de démontrer concrètement les gestes techniques tout en fournissant les explications dans la langue de l’apprenant. Cette synchronisation entre démonstration visuelle et explication linguistique facilite la compréhension et la mémorisation des procédures.
Les podcasts courts, d’une durée optimale de quelques minutes, s’adaptent parfaitement aux rythmes de vie des populations cibles et à leurs habitudes d’écoute. Ces formats audio peuvent expliquer pas à pas l’utilisation d’un téléphone portable, la navigation sur internet ou la création d’un compte de messagerie électronique. Leur brièveté les rend facilement partageables et diffusables, multipliant les occasions d’apprentissage et de révision.
Les fiches illustrées avec pictogrammes constituent un support pédagogique universel qui transcende les barrières alphabétiques tout en s’insérant dans les langues locales par les explications textuelles qui les accompagnent. Ces supports visuels permettent aux apprenants de différents niveaux d’alphabétisation de suivre les formations, élargissant ainsi le public cible des programmes d’alphabétisation numérique.
La simplicité constitue le maître-mot dans la conception de ces supports pédagogiques. Il convient d’éviter la surcharge technique qui peut décourager les apprenants débutants. La priorité doit être donnée aux gestes simples et répétés, permettant une appropriation progressive et solide des compétences de base avant d’aborder des fonctionnalités plus complexes.
Exploitation des médias traditionnels et numériques
La radio communautaire demeure le média le plus accessible et le plus populaire au Bénin, particulièrement dans les zones rurales où elle constitue souvent le principal lien avec l’information et l’actualité. Cette position privilégiée en fait un canal de diffusion idéal pour les contenus d’alphabétisation numérique. Les capsules audio de deux minutes permettent de traiter des sujets précis et pratiques, comme la création d’un compte de messagerie électronique ou l’utilisation sécurisée d’un téléphone portable.
Cette approche radiophonique présente l’avantage de toucher simultanément un large public sans nécessiter de déplacement ni d’équipement spécifique de la part des auditeurs. Elle permet également une diffusion répétée des contenus, favorisant l’assimilation par la répétition et touchant des auditeurs selon leurs disponibilités variables.
Les groupes WhatsApp en langues locales créent un espace d’apprentissage collaboratif et de support mutuel entre apprenants. Ces groupes permettent de maintenir le lien pédagogique au-delà des sessions de formation formelles, offrant un espace où les participants peuvent poser leurs questions, partager leurs réussites et s’entraider dans leurs difficultés. L’animation de ces groupes par des formateurs ou des apprenants avancés garantit la qualité des réponses tout en créant une dynamique d’apprentissage communautaire.
La collaboration avec des influenceurs locaux qui maîtrisent les langues cibles démultiplie la portée et la crédibilité des messages d’alphabétisation numérique. Ces personnalités, déjà reconnues et respectées dans leurs communautés, apportent leur légitimité au processus d’apprentissage et peuvent convaincre des publics initialement réticents à s’engager dans ces formations.
Les clubs numériques : créer une dynamique communautaire
L’organisation d’ateliers en petits groupes animés par des bénévoles ou des enseignants spécialement formés crée une dynamique d’apprentissage conviviale et personnalisée. Cette approche de proximité permet d’adapter le rythme pédagogique aux besoins spécifiques de chaque groupe tout en favorisant l’entraide entre participants. Les petits effectifs facilitent également le suivi individuel et l’adaptation des méthodes aux différents styles d’apprentissage.
L’intégration de jeux pratiques dans ces ateliers transforme l’apprentissage technique en activité ludique et engageante. Des exercices comme écrire un message, télécharger une photo ou rechercher une information spécifique permettent d’acquérir les compétences de base dans un contexte détendu et motivant. Cette gamification de l’apprentissage réduit l’appréhension technologique et encourage la participation active de tous les membres du groupe.
La mise en place d’un système de certification locale valorise l’effort d’apprentissage et reconnaît officiellement les compétences acquises. Cette reconnaissance formelle motive les apprenants à persévérer dans leur formation et leur donne confiance en leurs nouvelles capacités. Elle peut également faciliter leur insertion professionnelle en attestant de leurs compétences numériques de base auprès d’employeurs potentiels.
Évaluation budgétaire d’un atelier de formation locale
Structure des coûts et optimisation des ressources
La planification budgétaire d’un atelier de formation en alphabétisation numérique nécessite une analyse détaillée des différents postes de dépenses pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles. La location de salle représente le premier poste à considérer, avec des coûts variant entre trente mille et cinquante mille francs CFA pour une journée de formation. Cette variation s’explique par les différences de standing, de localisation et d’équipements inclus dans la location. Le choix de la salle doit concilier contraintes budgétaires et exigences pédagogiques, en privilégiant des espaces suffisamment spacieux, bien éclairés et disposant d’une alimentation électrique stable.
L’acquisition ou la location de cinq ordinateurs portables constitue généralement le poste budgétaire le plus important, représentant entre un million et un million cinq cent mille francs CFA. Cette estimation correspond à l’achat d’équipements neufs de gamme moyenne, suffisants pour les activités d’alphabétisation numérique de base. L’option de la location ou de l’achat d’ordinateurs reconditionnés peut considérablement réduire ce coût tout en maintenant une qualité de service acceptable. Il convient également de prévoir les accessoires nécessaires tels que souris, prolongateurs électriques et housses de transport.
La connectivité internet mobile, indispensable pour les démonstrations pratiques et les exercices en ligne, représente un coût relativement modéré de dix mille à vingt mille francs CFA par session. Cette estimation couvre l’achat de crédit internet pour les dispositifs de partage de connexion mobile, solution flexible qui s’adapte aux contraintes de localisation des ateliers. L’option d’un abonnement mensuel peut s’avérer plus économique si plusieurs sessions sont prévues dans le même mois.
Investissement en supports pédagogiques et animation
Le développement de supports pédagogiques adaptés aux langues locales nécessite un investissement initial compris entre cinquante mille et cent mille francs CFA. Cette enveloppe couvre la conception graphique, la traduction, l’impression et la reproduction des différents supports utilisés pendant la formation. L’investissement dans des supports de qualité se justifie par leur réutilisabilité dans plusieurs sessions et leur contribution à l’efficacité pédagogique globale.
La rémunération de l’animateur-formateur, évaluée entre vingt-cinq mille et quarante mille francs CFA par jour, constitue un investissement crucial dans la qualité de la formation. Cette rémunération doit attirer des profils compétents, capables de maîtriser à la fois les aspects techniques et pédagogiques de la formation tout en s’exprimant couramment dans les langues locales ciblées. L’expérience et les qualifications du formateur influencent directement la réussite de l’atelier et la satisfaction des participants.
Évaluation globale et perspectives de développement
Le budget de base pour une session pilote s’établit ainsi entre un million cent mille et un million sept cent mille francs CFA, permettant de former efficacement une vingtaine de participants aux compétences numériques de base. Cette estimation constitue un investissement initial qui peut être optimisé et réduit lors des sessions ultérieures grâce à la réutilisation des équipements et des supports pédagogiques.
Cette approche budgétaire doit être envisagée dans une perspective de développement durable, où les premiers investissements en équipements et supports permettent de réduire significativement les coûts des formations suivantes. La constitution progressive d’un parc d’équipements et d’une bibliothèque de supports pédagogiques amortit l’investissement initial sur plusieurs sessions de formation.
Références internationales et bonnes pratiques
Enseignements du programme UNESCO au Sénégal
L’expérience menée par l’UNESCO en 2022 dans le cadre du programme d’alphabétisation numérique en langues locales au Sénégal offre des enseignements précieux pour le développement de programmes similaires au Bénin. Cette initiative a démontré l’efficacité de l’approche multilingue dans l’appropriation des technologies par les populations rurales, avec des taux de rétention et de satisfaction significativement supérieurs aux programmes dispensés uniquement en français.
Les résultats de ce programme soulignent l’importance de l’adaptation culturelle des contenus pédagogiques, au-delà de la simple traduction linguistique. L’intégration d’exemples et de cas d’usage ancrés dans la réalité quotidienne des apprenants renforce l’efficacité pédagogique et facilite le transfert des compétences acquises vers des situations concrètes d’utilisation.
L’innovation du Songhaï Center à Porto-Novo
Le Songhaï Center de Porto-Novo illustre parfaitement l’intégration réussie des langues locales dans des formations techniques avancées, combinant alphabétisation numérique et agriculture connectée. Cette approche holistique démontre comment les compétences numériques peuvent s’articuler avec les activités économiques traditionnelles pour créer de nouveaux modèles de développement rural.
L’expérience du Songhaï Center met en évidence l’importance des partenariats locaux et de l’ancrage territorial dans la réussite des programmes d’alphabétisation numérique. La collaboration avec les organisations paysannes, les coopératives agricoles et les structures de développement rural multiplie les opportunités d’application pratique des compétences acquises.
Analyse des barrières linguistiques par la GSMA
L’étude réalisée en 2023 par la GSMA sur les barrières linguistiques dans l’adoption des services mobiles en Afrique de l’Ouest confirme l’importance cruciale de la question linguistique dans l’inclusion numérique. Cette recherche quantifie l’impact négatif des barrières linguistiques sur l’adoption des technologies et démontre le potentiel de développement que représente leur lever.
Les données collectées par la GSMA révèlent que les populations disposant de services numériques dans leurs langues locales présentent des taux d’usage et de fidélisation significativement supérieurs, validant l’approche stratégique de localisation linguistique des programmes d’alphabétisation numérique.
Questions fréquentes et réponses pratiques
Justification pédagogique de l’approche multilingue
La question de la pertinence de l’enseignement du numérique en langues locales trouve sa réponse dans les principes fondamentaux de la pédagogie moderne. La compréhension immédiate et intuitive facilite considérablement l’usage et l’appropriation des outils techniques. Sans langue accessible, une proportion significative de la population reste mécaniquement exclue des bénéfices du développement numérique, creusant davantage les inégalités sociales et économiques.
Cette approche ne constitue pas un repli identitaire mais au contraire une stratégie d’inclusion progressive qui permet aux apprenants de maîtriser les concepts fondamentaux dans leur langue maternelle avant d’aborder éventuellement la terminologie internationale. Elle respecte les processus cognitifs naturels d’apprentissage tout en valorisant le patrimoine linguistique local.
Évaluation financière des programmes de formation
Le coût d’un atelier de formation de base au Bénin, estimé entre un million cent mille et un million sept cent mille francs CFA pour une session de vingt participants avec équipements, peut paraître élevé mais doit être évalué au regard de son impact social et économique potentiel. Ce coût unitaire par participant, de l’ordre de cinquante-cinq mille à quatre-vingt-cinq mille francs CFA, reste très compétitif comparé aux formations techniques équivalentes.
Cette approche budgétaire doit également considérer les économies d’échelle réalisables lors du développement du programme, la réutilisation des équipements et supports pour plusieurs sessions, ainsi que l’impact multiplicateur des compétences transmises sur le développement économique local.
Choix stratégique des langues cibles
La sélection des langues prioritaires au Bénin doit s’appuyer sur des critères démographiques et géographiques précis. Le fon, le yoruba, le goun et le bariba représentent les langues les plus parlées et couvrent la majorité du territoire national. Cependant, l’approche régionale peut nécessiter l’adaptation aux spécificités linguistiques locales, certaines zones présentant une diversité linguistique particulière.
Cette stratégie linguistique doit également anticiper les évolutions démographiques et les mouvements de population, particulièrement l’urbanisation croissante qui peut modifier les équilibres linguistiques dans certaines régions. La flexibilité et l’adaptabilité constituent des qualités essentielles dans la planification linguistique des programmes d’alphabétisation numérique.
Mobilisation des financements disponibles
Les sources de financement pour ces projets d’alphabétisation numérique en langues locales sont diversifiées et accessibles. Le Ministère du Numérique propose régulièrement des appels à projets spécifiquement dédiés à l’inclusion numérique. L’UNESCO maintient des programmes de soutien aux initiatives d’alphabétisation numérique multilingue. De nombreuses ONG locales et internationales intègrent cette problématique dans leurs programmes de développement.
La réussite dans l’obtention de ces financements repose largement sur la qualité du dossier de candidature et la démonstration claire de l’impact social attendu. La documentation des expériences pilotes, la présentation de partenariats solides et l’estimation réaliste des coûts constituent des éléments déterminants dans l’évaluation des projets.
Stratégies d’implication des acteurs éducatifs locaux
L’engagement des parents et enseignants dans les programmes d’alphabétisation numérique nécessite une approche de sensibilisation adaptée et progressive. L’organisation d’ateliers de découverte courts, d’une durée de deux à trois heures, avec des démonstrations pratiques en langues locales, permet de démythifier les technologies et de réduire les appréhensions. Ces sessions de sensibilisation doivent mettre l’accent sur les bénéfices concrets et immédiats que peuvent retirer les participants et leurs familles.
La formation d’ambassadeurs locaux, issus des communautés éducatives, démultiplie l’impact des programmes en créant des relais de confiance et de proximité. Ces ambassadeurs, formés aux techniques pédagogiques adaptées, peuvent ensuite organiser des sessions d’initiation dans leurs propres établissements ou communautés, assurant une diffusion organique et durable des compétences numériques.
Vers une inclusion numérique authentique
L’alphabétisation numérique en langues locales représente indéniablement une clé maîtresse de l’inclusion numérique au Bénin. Cette approche respectueuse de la diversité culturelle et linguistique du pays ouvre la voie à une démocratisation authentique des technologies de l’information et de la communication. En s’appuyant sur des méthodes pédagogiques simples mais efficaces, des coûts maîtrisés et des partenariats solides avec les acteurs locaux et internationaux, chaque communauté peut progressivement s’approprier les outils numériques sans renoncer à son identité culturelle.
Cette démarche d’inclusion linguistique dans l’alphabétisation numérique dépasse la simple adaptation technique pour constituer un projet de société qui réconcilie tradition et modernité, identité locale et ouverture sur le monde. Elle démontre que le développement technologique peut s’enraciner dans les cultures locales pour mieux rayonner et impacter positivement les communautés. L’investissement dans ces programmes, tant en termes financiers qu’humains, représente un pari sur l’avenir d’un Bénin numérique inclusif et respectueux de sa richesse culturelle.
